La Putéolane, fille de l'air, fille du soufre
Sade, dans son Voyage à Naples (1776), divise les environs de la ville en deux parties : "la côte de l'occident, comprenant la grotte de Pausilippe, le lac d'Agnano, la Solfatare, Pouzzoles, Baïes, Cumes, etc., et celle de l'orient comprenant le Vésuve, Portici, Pompéi, etc." Solfatare ou Solfatara, Baïes ou Baia, Cumes ou Cuma, Pausilippe ou Posilippo, la liste égrène, pêle-mêle, toponymes italiens et francisés de longue date, 
indices de notre présence ancienne dans la province de Naples, et sans doute échos du Grand Tour.
Pour gagner la belle île de Procida, celle où Lamartine laissa Graziella désolée (en 1812), et bientôt éteinte, on peut soit prendre le ferry sur le quai Beverello, soit rejoindre, par la Cumana de Montesanto (RER d'ici), la ville de Pozzuoli, qui permet de rallier plus vite et pour moins cher, l'île pastel du Postino. Encore aujourd'hui, cette vieille cité grecque, les guides l'appellent plus volontiers Pouzzoles, ou même Putéoles, du nom des puits d'eau volcanique qu'elle abrite (la fameuse Solfatare, cirque cratère toujours actif, décor d'un concert filmé de Pink Floyd ). Dans le port, l'odeur d'oeuf pourri se mêle à celle des moules et des embruns, embrassant une foule de tous âges, gouailleuse et bonenfante. On y est bien.
C'est dans cette Putéoles, dont les puits doivent vaincre la stérilité, que grandit une Vénus justement sulfureuse, née à Rome, mais poussée là : la belle et plantureuse et majestueuse Sofia, qui épousa le tout petit Carlo (Ponti, dont on reparlera peut-être, s'il est question de la Côte amalfitaine), et conquit tôt le monde. Aujourd'hui à l'affiche du remake de 8 1/2 (Nine), la déesse incarnait merveilleusement, au tournant des années 60, la beauté puissante, les formes assumées, la féminité rebelle qu'on croise encore parfois,dans ces latitudes. Sa puissance "matronesque" est particulièrement nette dans cet extrait de Pane, amore, ... de Dino Risi (1955), tout en maîtrise tendue du jeu de poitrine et du jeu de fesses:
indices de notre présence ancienne dans la province de Naples, et sans doute échos du Grand Tour.Pour gagner la belle île de Procida, celle où Lamartine laissa Graziella désolée (en 1812), et bientôt éteinte, on peut soit prendre le ferry sur le quai Beverello, soit rejoindre, par la Cumana de Montesanto (RER d'ici), la ville de Pozzuoli, qui permet de rallier plus vite et pour moins cher, l'île pastel du Postino. Encore aujourd'hui, cette vieille cité grecque, les guides l'appellent plus volontiers Pouzzoles, ou même Putéoles, du nom des puits d'eau volcanique qu'elle abrite (la fameuse Solfatare, cirque cratère toujours actif, décor d'un concert filmé de Pink Floyd ). Dans le port, l'odeur d'oeuf pourri se mêle à celle des moules et des embruns, embrassant une foule de tous âges, gouailleuse et bonenfante. On y est bien.
C'est dans cette Putéoles, dont les puits doivent vaincre la stérilité, que grandit une Vénus justement sulfureuse, née à Rome, mais poussée là : la belle et plantureuse et majestueuse Sofia, qui épousa le tout petit Carlo (Ponti, dont on reparlera peut-être, s'il est question de la Côte amalfitaine), et conquit tôt le monde. Aujourd'hui à l'affiche du remake de 8 1/2 (Nine), la déesse incarnait merveilleusement, au tournant des années 60, la beauté puissante, les formes assumées, la féminité rebelle qu'on croise encore parfois,dans ces latitudes. Sa puissance "matronesque" est particulièrement nette dans cet extrait de Pane, amore, ... de Dino Risi (1955), tout en maîtrise tendue du jeu de poitrine et du jeu de fesses: